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mercredi 29 octobre 2014

lundi 20 octobre 2014

Ecole 3 type : pourquoi les enfants suivent au collège ?

Voici un extrait d'un billet de Bernard Collot, publié sur son blog le 19 octobre 2014 suite à sa rencontre avec les semeurs d'école dans le Finsitère.

Il répond à la question : comment des enfants qui ont été à "l'école 3 type" peuvent-ils suivre au collège, notamment en histoire/géo, alors qu'ils n'ont pas "reçu" de cours en primaire ?  

Les profs du collège ne se sont jamais rendu compte que les enfants de Moussac n’avaient jamais eu de leçons d’histoire ou de géographie, ni fait de grammaire formelle et systématique.
Les raisons en sont bien simples. La première, c’est que pour les autres, ceux qui avaient appris pendant des années leurs leçons, il n’en restait pas grand-chose ! Si nous prenons l’histoire, celle-ci n’est qu’une reconstruction artificielle d’un passé collectif. Or, cela demande la construction de langages (toujours mes fameux langages !) permettant les représentations complexes d’un temps dont les repères ne sont plus visibles ou ne pouvant être mis en relation avec un concret actuel (par exemple un enfant peut assez facilement remonter au passé du grand-père qui est toujours vivant, voire à l’arrière-grand-père qu’il peut situer par rapport au grand-père, aux voitures qu’il n’avait pas, aux bougies ou lampes à pétrole utilisées… Il reconstruit ainsi un temps). Il faut aussi pouvoir mettre en relation des événements passés avec ceux du présent (comment comprendre et situer la révolution de 1789 si on ne peut faire la relation avec le chômage d’un parent, des manifs, les raisons d'une contestation banale, ce qui se passe ailleurs,… si dans l’école les enfants n’ont jamais été conviés à discuter pour prendre des décisions comment peuvent-ils se représenter la démocratie, encore que l’école traditionnelle pourrait très bien faire comprendre ce qu’était la monarchie !).
Qu’est-ce qui reste de ce que les enfants ont « appris » de l’histoire ? Un Vercingétorix qui s’agenouille devant un César, un roi qualifié de saint qui s’assoit sous un chêne, un autre qui à un numéro et qui enferme les gens dans des cages, des gens en armure qui jouent à se trucider, des gens sur des charrettes qui vont se faire couper la tête… une date et un nom facile à retenir (1515 Marignan !) sans savoir pourquoi c’est si important de le savoir (je ne le sais toujours pas !). Tout cela en désordre. Un album d’Astérix en plus sanglant.
Dans mon école, s’il n’y avait pas de leçons d’histoire à telle heure, les occasions de se confronter au passé proche et lointain étaient innombrables, la curiosité des enfants part dans tous les sens, toujours imprévisibles, toujours provoquées par un concret qui lui est celui du présent. C’est un langage (toujours, toujours des réseaux neuronaux à construire !) qui permet la reconstruction d’un passé et d'un temps particulier qui n'est pas mathématique, ce d’autant que le passé n’est qu’une recréation de l’esprit, il est tout aussi virtuel que le futur et dépend de la façon dont chacun le reconstruit. Que ce soit son propre passé (quelques secondes après, tout événement est à recréer par le cerveau avec ce qui s’est inscrit de façon informelle dans les réseaux neuronaux), que ce soit dans un passé plus lointain avec ce qui est resté inscrit dans des traces (monuments, écrits, objets…). Les historiens qui reconstituent l’histoire différemment les uns et les autres suivant les éléments qu’ils choisissent ou les mêmes qu’ils interprètent le savent bien.
Au collège, quelle est la principale capacité qui permet d’aborder l’histoire ? Savoir lire ! Mais pas savoir lire pour répéter la chanson produite, c'est-à-dire « apprendre puis réciter une leçon ». Savoir lire c’est pouvoir extirper de différentes façons des informations couchées dans des écrits qui eux-mêmes peuvent prendre différentes formes, les mettre en relation, en déduire du sens, faire des rapprochements…  
Il n’est donc pas du tout étonnant que ces enfants n’aient pas eu de problèmes particuliers avec l’histoire. Pas plus qu’avec la géographie : non seulement ils étaient sans cesse confrontés et interpellés par l’espace géographique de l’ailleurs par les échanges avec d’autres classes, d’autres enfants, avec les voyages-échanges, avec les explorations informelles de l’environnement proche, mais aussi parce qu’ils pouvaient ainsi développer leurs capacités de représentations de cet espace. Suivant comme chacun peut se le représenter, ce sont les représentations qui créent de nouvelles informations, la géographie est aussi une affaire de représentations à créer (exemple de la cartographie). Une des principaux apports de Steiner est pour moi celui-ci : si des enfants observent une fleur, ne la leur faite jamais dessiner immédiatement, mais le lendemain… sans la fleur. Ce n’est pas la reproduction de la fleur qui est importante (sa photographie exacte), c’est la représentation qu’en ont faite les neurones, celle-ci pouvant évoluer sans cesse et porte alors d’autres informations.

jeudi 16 octobre 2014

Test CGP : où vous situez-vous ?!



Le résultat du test CGP se traduit par un positionnement sur cette cible : 
- avez vous une dominante pensée ou milieu ?
- avez vous une dominante règle ou fantasme ?
- à quelle distance du centre vous situez-vous ?

Votre positionnement exact définit votre personnalité professionnelle et énonce les tâches/fonctions/responsabilités les plus en accord avec vous, vos aspirations dans les études et formations, votre manière de manager et d'être managé, vos modes de relations avec les membres de votre équipe.




mercredi 8 octobre 2014

L'empreinte de toute chose

Il y a longtemps que je n'avais pas lu un roman, en ce moment mes lectures tournent plutôt autour de "comment accoucher à la maison en toute sérénité ?"

J'ai lu "L'empreinte de toute chose" de l'américaine Elisabeth Gilbert. J'avais beaucoup aimé "Mange, prie, aime" et sa réflexion autour du mariage dans "Mes alliances".

Je ne peux que recommander ce roman, j'ai adoré ! Sauf si vous n'avez pas envie de devenir esclave d'un bouquin qui ne peut se trouver dans votre champ de vision sans que vous n'ayez plus qu'une seule envie : le lire ! peu importe ce que vous étiez entrain de faire...

Je donne juste le cadre : 19ème siècle, Philadelphie, Tahiti, un peu d'Angleterre et de Hollande, de la botanique, des réflexions sur la création et l'évolution, un personnage central : Alma Whittaker une grande grosse rousse pas belle du tout mais comme dit son père "la moche vaut dix fois la jolie", des interrogations sur l'autre côté du voile...

Un indice pour le titre : à quoi ressemblent les oranges, les figues, le basilic, les noix... ? et pour quelles parties de notre corps sont-ils bénéfiques ?