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mercredi 20 février 2013

leçon

"La mort d'un proche nous invite à revoir nos priorités, la mort d'un proche nous invite à célébrer la vie, à donner le meilleur de nous mêmes chaque jour, sans exception, à vivre et à donner autant de bonheur et de joie que possible. La mort invite à l'amour."

Ces mots je les ai écrits alors que je perdais une personne dont la présence m'a été si chère, je les ai écrits avec une émotion vive. A les relire je me dis qu'ils peuvent sembler niais mais peu importe ce dont je suis sure c'est qu'ils venaient du fond de mon cœur. Je n'imaginais pas en les écrivant et en les lisant devant quelques dizaines de personnes venues rendre hommage à ma grand-mère que je ne tarderai pas à me les appliquer à moi-même.

Quelles sont mes priorités ? Pourquoi est-ce que je me retrouve à vivre seule dans un appartement en ville ? Pour avoir une médiathèque, une épicerie bio, un cinéma, un café associatif, une salle de danse... ? Pour être dans une région où beaucoup s’intéressent à "l'alternatif" ? C'est bien, c'est intéressant, intellectuellement intéressant en tout cas.
Par contre humainement...
Pourquoi suis-je loin de mes amis, de mon amoureux, des bois, des champs, de la rivière, de ma chienne, d'animaux ? Pourquoi je n'ai pas un mode de vie en accord avec mes valeurs ? Pourquoi je ne suis pas avec ceux avec qui j'ai envie de vivre et de faire des projets ? Pourquoi je ne suis pas dans ce seul lieu où je me suis dit "maintenant je sais que je peux vivre ailleurs qu'en Creuse" ? Sans doute parce que mon ego n'a pas été satisfait à un moment, qu'il a préféré partir plutôt que de regarder en face ce qui l’embêtait : ne pas contrôler la situation, ne pas être prié par les autres de les rejoindre.
Comme cela fait du bien de regarder en face ses zones d'ombre et de formuler la vérité ! Ça soulage, ça redonne le sourire, ça remet de la joie dans le coeur. Et ça apprend, malgré tous mes beaux principes, mes belles pensées, j'ai encore un orgueil qui me fait faire des choix qui nient mes besoins et me font ressentir des sentiments négatifs. Et quel bonheur en même temps de pouvoir regarder en face son obscurité, seule manière pour la faire passer dans la lumière, l'alchimie selon Jean-Jacques Crevecoeur (voir cet article et celui-ci).
La suite ? en Ardèche j'espère.

« L’expérience, ce n’est pas ce qui arrive à quelqu'un, mais ce que quelqu'un fait avec ce qui lui arrive. » 
Aldous Huxley


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