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mardi 22 janvier 2013

Vers une autre éducation

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Voici un an et demi que j'ai rendu ma clé et mes craies. Passée l'euphorie de la libération du cadre « éducation nationale » et la joie de choisir mon lieu de vie et mon mode de travail, arrive une autre étape importante de la page tournée. Celle où l'on se remémore les bons moments et où l'on réalise les avantages abandonnés. J'ai connu des moments de nostalgie. Il était bon de travailler avec des enfants. Il était bon d'avoir une place dans la société et de se sentir utile. Il était bon de réfléchir à un sujet important et de participer à une évolution. Il n'était pas négligeable d'avoir un revenu fixe et de ne pas avoir à se soucier de paperasses dont la poésie des intitulés me laisse rêveuse : mutuelle, assurance professionnelle, caisse retraite, prévoyance, cotisations, charges...
Je suis heureuse d'avoir accompagner cette cinquantaine de jeunes, je suis émue de les revoir et contente d'apprendre que beaucoup ont choisi de faire entendre leur voix en étant délégué ou élu au conseil général de jeunes et surtout contente de les savoir épanouïs.
Je réalise combien il était important pour moi de me sentir utile, d'agir, de réaliser.

Pourtant je ne regrette toujours rien.
Face à cette nostalgie, deux réactions sont possibles : déprimer et m'affliger d'avoir quitté une situation confortable ou bien tirer des enseignements de cette expérience et comprendre ce que je souhaite entreprendre par la suite.
Depuis que j'ai rendu mon déguisement de maîtresse, je découvre une approche douce, humaine, respectueuse de la santé. Je découvre aussi une autre vision de la vie, de la mort. Je commence une deuxième carrière en tant que « praticienne en entretien corporel énergétique » et j'expérimente une autre forme de travail « libérale ».
Mon champ de conscience a évolué ces dernières années et il est à présent trop éloigné du champ de conscience qui permet l'existence de l'éducation nationale dans sa forme actuelle. Autrement dit, j'ai accédé à trop d'informations, j'ai mis le doigt sur trop de dysfonctionnements pour pouvoir continuer d'exercer dans ce cadre, ceci dit je ne sous-estime pas le travail de tous les instits motivés qui sont attentifs à la relation qu'ils créent avec les enfants, à leur manière de leur parler et à l'exemple qu'ils montrent.

Découvrir une manière de prendre soin de son corps en toute autonomie et gratuitement, juste outillée de ses deux mains et de son intention, découvrir comment aider les autres à ouvrir une porte vers une plus grande conscience de son corps me plaît beaucoup. Et j'ai l'intention d'apprendre dans ce domaine en exerçant ce nouveau métier.
Pour autant, je ne peux abandonner l'idée de travailler avec les enfants.

Alors je recommence à plancher sur l'idée d'une autre forme d'éducation qui me satisfasse et je prépare la suite de mon témoignage « Cinq années de maîtresse » pour l'augmenter de mon point de vue sur une nouvelle éducation.
Les premières rubriques que je pressens sont : Relation, Rythmes, Corps, Arts, Être, Communiquer, S'exprimer, Intervenants et bénévoles, Parents, Projet, Cadre spatial, Objets, Animaux et plantes, Taches collectives, Apprentissages, Hétérogénéité...

lundi 14 janvier 2013

"Parents d'élèves, réveillez vous !" par Bernard Collot

Bernard Collot a écrit un nouveau livre "Parents d'élèves, réveillez-vous !"


Les parents sont les premiers intéressés par la réussite de l'école. Paradoxalement, ils ont toujours été le problème de l'école et de ses enseignants.

L’auteur de cet ouvrage le sait très bien : il a d’abord été instituteur pendant toute une carrière et, avec les parents, il a transformé sa classe unique en ce qu’il a appelé une école du 3ème type. Puis, à la retraite, les circonstances ont voulu qu’il soit à nouveau parent d’élève, mais cette fois complètement de l’autre côté de la barrière.

Fort de cette double expérience, il a acquis la conviction que l'école ne pourra changer, malgré toutes les expériences novatrices et probantes qui se sont succédées depuis un siècle, tant que les parents ne feront pas, de leur côté, l'effort de s'informer, de comprendre et de se questionner avec les enseignants. C'est une barrière à franchir, soit en l'acceptant quand des enseignants en offrent la possibilité, soit en la forçant. Cette barrière est surtout celle des représentations de chacun.

Pour que l'école devienne une entreprise éducative commune et qu'elle soit réellement refondée, Bernard COLLOT appelle à changer de comportements. Mais il en souligne aussi les difficultés.

Il n'appelle pas à la révolte mais à l'éveil.  -  JV

Pour en savoir plus sur Bernard, cliquez ici pour lire mon article.