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jeudi 21 juillet 2011

Tout savoir sur Bernard Collot !


Son blog : http://education3.canalblog.com/

Voici le lien pour écouter les chroniques audio de Bernard Collot, je vous recommande particulièrement celles sur le multi-âge et sur l'espace.

Ici, vous pouvez visionner un reportage canadien de 20 minutes sur la classe de Bernard à Moussac dans la Vienne.
Quand j'arrive à 8h, je ne sais pas ce qui va se passer
Les enfants ont tous appris à lire mais je ne sais pas comment !

Le premier livre de Bernard "Une école du 3ème type" est disponible ici.

En attendant de trouver un éditeur, il publie son second livre "L'école de la simplexité" ici.

Complétement Toltèque


En février, alors que j'étais d'humeur assez mélancolique, Cécile m'a mis entre les mains un livre : "Les quatre accords Toltèques" de Don Miguel Ruiz. 
"Ca m'a plu de le lire, ça devrait te plaire aussi !", avec son sourire et sa douceur.

Ce livre fait du bien !
Je tente d'en écrire ma lecture :
L'auteur, un chaman mexicain, nous expose la vision Toltèque de la vie humaine dans laquelle nous serions éduqués dans les accords de la société (hérités du judéo-christianisme pour nous),  où nous serions sans cesse entrain de laisser notre juge intérieure malmener notre victime intérieure, dans laquelle nous aurions une perception bien personnelle de la réalité à travers nos propres "lunettes".
Il nous confie l'aboutissement de la réflexion des Toltèques sur comment vivre heureux, libre, celui-ci tient en quatre accords à passer avec soi-même :

- Avoir une parole impeccable : utiliser la parole de manière positive envers les autres et soi-même, ne pas médire, ne pas s'insulter soi-même, dire ce que l'on pense en toute intégrité...

- Quoi qu'il arrive, ne pas en faire une affaire personnelle : ce qui pose problème aux autres correspond à une difficulté de leur propre réalité, sans fuir ses responsabilités, il ne faut pas prendre pour soi ce qui en fait interne à l'autre.

- Ne pas faire de suppositions, mieux vaut poser la question, savoir si nos hypothèses sont justes plutôt que de se monter un scénario qui nous rend triste inutilement.

- Faire de son mieux, surtout dans la réalisation des trois premiers accords ! A chaque moment, en fonction de notre état, nous faisons de notre mieux, qui ne correspond pas encore forcément à l'idéal que nous avons mais que nous tendons à faire tendre vers celui-ci.

Ces quatre accords paraissent assez difficiles à appliquer mais, une fois que nous les avons en tête, nous adoptons petit à petit de nouveaux comportements qui deviennent naturels. En quelques mois, mon expérience me fait dire qu'il est de plus en plus facile de renvoyer balader son juge intérieur, de ne pas s'attrister des réprimandes des autres, ne pas s’échafauder des histoires dont nous serions la victime mal-aimée et mal-chanceuse, et d'accepter nos agissements sans les juger,  se satisfaire de ce que nous sommes et au final de vivre plus librement, sans se soumettre au regard et la volonté des autres.
Cela permet aussi d'accepter plus facilement nos proches tels qu'ils sont, d'avoir moins d'attentes et d'exigences envers eux. Il devient aussi plus aisé d'accorder notre attention à ce et à ceux qui le "mérite".

Au final, ce livre m'a apporté davantage de liberté, de sérénité, de confiance, même si bien sûr je ne parviens pas à être "complétement Toltèque",  j'aime la voie dans laquelle cette lecture m'a permis d'entrer.

Vous pouvez lire ici l'article de Wikipedia au sujet de l'auteur et des accords, avec un cinquième accord "Soyez sceptique, mais apprenez à écouter".
Pour aller plus moins : passeport Toltèque.

Amis athés, je vous invite à ne pas vous laisser repousser par la vision déiste, créatrice du monde qui sous-tend l'écriture de ce livre.

Optimiste

Il suffit de peu de choses pour changer le goût de la soupe.

Si la société est une soupe, peut-être qu'une poignée de gens au mode de vie alternatif et qu'une pincée de personnes à la conscience plus éveillée peuvent en changer le goût...

mercredi 20 juillet 2011

Le point sur ma dispo

Yann : "J'ai vu ton nouveau blog !"
Moi : "Oui mais je ne le tiens pas !"

J'ai eu plusieurs idées d'articles ces derniers mois mais je n'ai pas pris le temps d'écrire...

J'ai commencé depuis 20 jours mon année sabbatique, enfin plus exactement je suis en dispo depuis 20 jours. Je ne sais pas quand je vais reprendre ni même SI je vais reprendre mon métier d'instit à l'école publique.

Au cours de ces cinq années d'enseignement à l'école de Saint Silvain Bellegarde, j'ai pris beaucoup de plaisir, même si c'était moins vrai depuis les dernières vacances de printemps, à aller à l'école chaque matin, à contempler le paysage, à mettre la clé dans la serrure, à entendre les premiers élèves arriver et à passer des journées de 6h enfermés à environ 20 personnes dans ces quelques mètres carrés.

Avec seulement quelques jours de recul, je dirais que ce qui m'a le plus plu c'est :
- la vie, les échanges avec ces 51 enfants, les cinq voyages, le plaisir de les voir s’épanouir, se révéler, progresser mois après mois.
- la réflexion, la recherche, l'expérimentation sur comment permettre l’épanouissement de chacun afin que tous puisse s'engager dans la voie de l'autonomie qui permet d'être l'auteur de sa vie et bien sûr, fonctionnariat de l'Education nationale oblige, afin de leur permettre d'acquérir les apprentissages fondamentaux ?
- l'observation de chacun, la découverte de chaque personnalité, l'observation et la compréhension des interactions dans le groupe.

Et ce n'est pas, le plaisir d’enseigner les accords du passé composé, les rigolades à se rouler par terre dans la salle des profs, les formations hyper profondes à l'IUFM...

Ce qui aurait pu être mieux, c'est la communication avec les parents, j'aurais aimé pouvoir discuter concrètement de la vie du groupe avec eux.

Ce qui me semble me donner envie de stopper mon métier pour l'instant, en dehors de choix personnels, est :
- l'organisation temporelle des journées, des semaines des années qui ne respectent ni le bio-rythme des enfants ni les cycles de la nature,
- l'organisation spatiale qui nous fait vivre dans une concentration plus élevée que des prisonniers sans espace individuel et sans espace aménagé pour les différentes activités,
- le programme à respecter,
- l'homogénéité des classes, deux années seulement dans la même classe,
- l'absence d'un projet éducatif construit avec les parents, les habitants, les élus,
- la place de l'instit omnipotent et tout-sachant, seule référence pour les enfants.

La question de l'éducation continue bien sûr de me passionner et je compte lire, échanger sur la liste CREPSC, rencontrer des collègues "en réflexion", découvrir leur classe, découvrir d'autres fonctionnements que l'école publique, participer au collège alternatif du plateau...

Mon choix de mise en dispo est sans aucun doute une excellente idée !